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Marie de Ventadour ou Marie de Turenne

Marie de Ventadour, est une trobairitz (femme troubadour : poétesse et compositeur) occitane de la fin du XIIe siècle (morte sans doute en 1222).

 

Marie de Ventadour est l'une des « Las tres de Torena » (« Les trois de Turenne »), les trois filles de vicomte Raymond II de Turenne et d'Élise de Séverac. Celles-ci, selon Bertran de Born, possédaient « Tota beltat Terrena » (« toutes les beautés terrestres »). Sa date de naissance est incertaine, mais on peut dire qu'elle décède autour de 1222. On la connaît également sous les noms de « Marie de Turenne » ou « Marguerite de Turenne ». Elle épouse le vicomte Ebles V de Ventadour (qui gouverne le vicomté de Ventadour, dans la Corrèze actuelle) et est veuf de Marie de Limoges ; ils ont un fils, Ebles (futur Ebles VI), qui épouse plus tard Dauphine de la Tour d'Auvergne, et une fille, Alix ou Alasia. Alix épousera Robert d'Auvergne, comte de Clermont, un arrière petit-fils de Robert IV Dauphin d'Auvergne. Le vicomte Ebles V entra, en 1221, comme moine dans l'Ordre des Grandmontains, près d'Ambazac. La vicomtesse Marie resta dans le monde  et vécut plusieurs années après l'entrée  en religion de son mari. Elle est représentée au moins deux fois dans la chapelle gothique de Soudeilles où se trouve le gisant d'Ebles V.

 

"Elle était la dame la plus estimée qu'il y eut jamais en Limousin, celle qui fit le plus de bien et qui se garda le plus du mal. Son bon sens l'aida toujours ... Dieu l'avait doué d'une belle personne, gracieuse, avenante et sans pareil".

 

L'époux de Marie est le petit-fils de Ebles III (protecteur du troubadour Bernart de Ventadour), et le petit-fils de Ebles le chanteur, qui compte parmi les créateurs du genre. Marie est mentionnée dans le travail de plusieurs troubadours dont Gaucelm Faidit, Pierre de Vic, Jausbert de Puycibot, Pons de Capduelh, Guiraut de Calanso, Bertran de Born et Gui d'Ussel. Selon un commentaire de Hugues IX de Lusignan, elle était « chevalier » (era sos cavalliers).

La Razo nous donne encore quelques détails intéressants : "... Guy d'Ussel louait Marie dans toutes ses chansons. Le comte de la Marche était son chevalier nommé Hugues le Brun et elle lui avait accordé autant d'honneur et d'amour qu'une dame peut le faire à un chevalier ...

 

Guy d'Ussel se trouvait alors à la cour de Madame Marie ; et celle-ci pour la ramener aux chansons et à la gaïeté, lui adressa un couplet dans lequel elle lui demanda s'il convenait que l'ami eût autant de pouvoir sur sa dame que la dame sur lui".

 

(Source - Quatre trouvadours d'Ussel / Léon BILLET)

             Maria de Ventadorn (or Ventedorn)

(French: Marie de Ventadour) was a patron of troubadour poetry at the end of the 12th century.

Maria was one of las tres de Torena, "the three of Turenne", the three daughters of viscount Raymond II of Turenne and of Elise de Séverac. These three, according to Bertran de Born, possessed tota beltat terrena, "all earthly beauty". Her date of birth is uncertain; she possibly died in 1222. Her name is variously recorded as Marie de Turenne and Marguerite de Turenne. She married viscount Eble V of Ventadour (Corrèze, France); they had a son, Eble (V), who married Dauphine de la Tour d'Auvergne, and a daughter, Alix or Alasia.

Maria's husband was the grandson of Eble III (patron of the important early troubadour Bernart de Ventadorn), and the great-grandson of Eble le chanteur, believed to have been among the creators of the genre. Maria is addressed, or at least mentioned, in the work of several troubadours including Gaucelm Faidit, the Monk of Montaudon, Gausbert de Puicibot, Pons de Capduelh, Guiraut de Calanso, Bertran de Born and Gui d'Ussel. According to a poetic commentary included in the Biographies des Troubadours, Hugh IX of Lusignan was Maria's "knight" (era sos cavalliers).

Maria de Ventadorn is listed as a trobairitz in her own right on the strength of a single tensó or poetic debate (dated c. 1197), of which alternate verses were apparently composed by her and by Gui d'Ussel. The question at issue in the debate was this: once a man has succeeded in his plea to be accepted as a lady's lover, does he thereafter become her equal, or does he remain her servant? Maria takes the latter view.

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