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Saint Martial

Dès le haut Moyen Age, certains miracles martialiens  en font un protecteur, mettent au pas à l'occasion rois et princes. Aux alentours de l'an mil, et en particulier à l'époque d'Adémar de Chabannes, grâce au miracle de 994, mais aussi de la réécriture de sa vie, Martial devient défenseur de la paix et de tout le peuple aquitain, et son abbaye un véritable lieu de pouvoir. Enfin à l"étape suivante, le souvenir des miracles martiliens sera intégré dans les cérémonies, rendant l'abbaye incontournable lors des évènements décisifs qui concernent l'intérêt collectif du peuple d'Aquitaine.

 

Originaire d'Orient, envoyé par un Pontife romain, celui qui devait devenir saint Martial gagna notre région par la voie romaine de Bourges à Limoges probablement à la fin du IIIème siècle. Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, mort en 488, écrit que la cité des Limousins reçu saint Martial comme évêque. Grégoire de Tours précise vers 576 que, sous le consulat de Dèce et de Gratus (vers 250), saint Sernin fut envoyé dans les Gaules avec six autres évêques, dont Martial accompagné de deux prêtres orientaux Alpinien et Austriclinien qui devaient lui survivre et être enterrés auprès de lui dans une crypte basilique située à l'emplacement occupé autrefois par un cimetière gallo-romain construit suivant la coutume, hors de la ville.

 

C'est à Augustoritum (Limoges) ou plus exactement à la Civitas Lémovicium, la Cité des Lémovices, qu'il mourut et fut inhumé. Un culte se développa sur son Tombeau et l'évêque de Limoges y détacha quelques clercs pour en assurer le service.

Le nom de Martial sera mentionné pour la première fois dans le testament de Saint-Yrieix en 572 au sujet d'une donation faite aux clercs desservant son Tombeau. En 848 ces clercs se firent moines. Ainsi naquit l'abbaye de Saint Martial, qui devint un grand centre de pèlerinage tout au long du XIème et du XIIème siècle.

 

Saint Martial sert à la Cène

Panthéon Royal de Saint Isidore de Léon

Saint Martial en écriture daté de 1100

En bas à gauche saint Martial dans une règle de saint Benoît de 1100

L'abbé Duchesne suppose sans doute avec raison que les miracles posthumes du saint furent consignés en premier. Ils furent en appendice de la première Vie de Martial, la Vita sancti Marcialis, dans tous les manuscrits conservés. Les historiens penchent pour une rédaction échelonnée entre le début du VIIème siècle et les années 852-854 pour les miracles. L'essentiel de cette production littéraire semble contemporaine ou de peu antérieure au passage des clercs de Saint-Martial à l'observance monastique en 848. La Vita Antiquior faisait de Martial, non plus un contemporain de l'empereur Dèce (249-251), mais un envoyé de saint Pierre et ajoutait quelques épisodes repris par la suite. Elle s'inscrit bien dans le contexte carolingien, désireux d'établir des liens avec le passé impérial romain et de se rattacher à l'église apostolique primitive.

 

La seconde moitié du Xème siècle ouvre une ère nouvelle dans la littérature hagiographique aquitaine avec la création du cycle de la légende aurélienne. L'auteur anonyme de la seconde Vie de Martial, la Vita Prolixior sancti Marcialis, prétend en effet être Aurélien, son successeur à l'épiscopat. La seconde Vie fut précédée par une Vita de Valérie, personnage secondaire apparu dans la Vita Antiquior. La Vita sanctae Valeriae fut rédigée au monastère de Chambon-sur-Vouieze, un prieuré de Saint-Martial, aux alentours de 985, à l'occasion de la translation des reliques de la sainte depuis Limoges. On y trouve le fameux miracle de la céphalophorie, ou "Messe de saint Martial". Cette scène, la plus représentée dans tout l'iconographie martialienne médiévale, ne figure curieusement pas dans la seconde Vie de Martial. La Vita Proxilior est l'oeuvre hagiographique au XIème siècle qui a causé le plus de débats. Martial y est un jeune parent de saint Pierre qui suit le Christ et assiste aux miracles de sa vie publique.

 

Dès l'époque de sa rédaction, la Vita Proxilior provoqua une controverse entre les défenseurs de l'aopostolicité de Martial et les opposants à cette thèse. Les moines de Saint-Martial rejoints par le chroniqueur Adémar de Chabannes, présentèrent le débat sous un jour si habile qu'il fallut attendre le XIXème siècle pour que soit définitivement établi que Martial ne pouvait être un contemporain du Christ. Le culte apostolique ne se répandit en fait qu'à partir de la seconde moitié du XIème siècle quand le souvenir des échecs initiaux avait commencé à s'estomper.

 

(Source - Iconographie et le culte de saint Martial /Julien BELLARBRE - Bulletin de la Sahl 2011)

 

 

Il est logique de retrouver saint Martial sur les documents officiels de la cité de Limoges. C'est le cas au XIVème siècle, où son image et celle de sainte Valérie apparaissent dans l'un des quatre feuillets insérés dans le premier des registres consulaires de Limoges.

Il s'agit d'une représentation assez classique du miracle de céphalophorie à l'autel. La martyre Valérie, guidée par un ange, porte contre sa poitrine sa tête coupée. Saint Martial, coiffé de sa mitre, vêté de la chape et de la chasuble, se tient près de l'autel, où l'on voit un calice et une hostie. La scène est complétée par la présence de deux personnages nimbés, tès probablement, Alpinien et Austriclinien. Le cartulaire auquel appartient l'image recueille l'ensemble des actes administratifs du consulat du château de Limoges. Autrement dit, toutes les décisions importantes sont prises sous les auspices de saint Martial et de sainte Valérie. Mieux encore, l'ensemble servait à la prestation du serment solennel des consuls entrant en charge.


On y retrouve ainsi les premiers textes du XIIIème siècle relatifs aux institutions de la ville puis, en copie, les franchises de la fin du XIVème siècle, et enfin la formule du serment que prêtaient les consuls. Plus que l'image de Limoges, Martial, Valérie, et dans une moindre mesure les disciples Alpinien et Austriclinien en sont les guides : leur image prend place au début du registre consulaire de la ville et les consuls y prêtent serment à leur entrée en charge. La dévotion civique associe donc saint Martial à la ville et à son devenir.

(Source - Les saints limousins / JC Masmonteil)

 

Élaborée entre le IXème et le XIème siècles, l'hagiographie la plus élaborée de Martial de Limoges est la Vita prolixior composée Adémar de Chabannes, moine de l'abbaye Saint-Martial.

 

Cette vita de saint Martial a été rédigée en vue de promouvoir et défendre la thèse de l'aposticité de Martial. Cette démonstration de l'apostolicité du saint semble être recherchée pour redonner plus d'importance au sanctuaire et au pèlerinage qui subit l'ombre de l'invention des reliques de saint Jean-Baptiste à Saint-Jean d'Angély en 1015.

 

Ainsi Adémar de Chabannes écrit : « Martial vécut au temps de Jésus et le suivit avec sa famille dès sa plus tendre enfance. Il reçut le baptême dans les eaux du Jourdain... / ... « Jésus prit pour exemple le petit Martial en prononçant ces paroles : “Si vous ne vous rendez pas semblables à cet enfant, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux” (Matthieu XVIII,3). Martial est le petit garçon qui apporta les poissons lors de la multiplication des pains dans le désert. »

 

Dans le même but, Adémar de Chabanne rapporte le récit de multiples miracles.

« Il suivit le Christ jusqu’à Jérusalem où il servit lors de la Cène. Auparavant, Jésus aurait demandé à saint Pierre d’envoyer Martial en Gaule. Avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien, Martial, le bâton de saint Pierre à la main, partit évangéliser le peuple des Lémovices. Sur le chemin, Austriclinien mourut – on ne sait de quoi –, Martial prit son bâton et toucha son compagnon défunt qui ressuscita. Il entra sur la terre du Limousin par Toulx, il y guérit une possédée qui était la fille d’Arnulfus ainsi qu'un jeune garçon, le fils de Nerva, qui allait périr étouffé ; les habitants, devant les miracles accomplis, se convertirent. »

 

« Sur sa route, vers Augustoritum, il traversa Ahun où il rendit la vue à des prêtres païens qui l’avaient molesté, c’est alors que le démon sortit d’une statue de Jupiter qui se brisa. Martial guérit un paralytique qui lui avait demandé de l’aide. Le Christ apparut à Martial, lui ordonnant de quitter la ville d’Ahun pour continuer sa mission : “Ne crains pas de descendre à Limoges, où je te glorifierai et serai toujours avec toi.” Arrivant dans la capitale des Lémovices, Martial guérit un dément en présence de son hôtesse Suzanne et de sa fille Valérie. Mais deux prêtres païens, André et Aurélien, firent emprisonner les trois compagnons ; les deux Gallo-Romains furent frappés par la foudre qui les tua. Martial les ressuscita, puis aussitôt après les deux païens confessèrent tous leurs péchés. Après le miracle de sainte Valérie – voir ci-dessous –, Martial ressuscita son bourreau et Hildebert, fils du comte de Poitiers, qui s’était noyé dans la Vienne.

 

Les trois évangélisateurs partirent convertir le reste de l’Aquitaine, ils arrivèrent à Bordeaux où Martial guérit Sigisbert, comte de la cité, qui était paralysé. La ville fut alors victime d’un incendie, mais Martial de son bâton éteignit le feu. Il partit alors pour Poitiers où le Christ lui apparut, annonçant les martyres de saint Pierre et saint Paul ; quelque temps plus tard, il lui réapparut, lui affirmant qu’il allait bientôt mourir. Martial retourna à Limoges et choisit comme successeur Aurélien, l’ancien prêtre païen ; l’évangélisateur mourut lors d’une messe à laquelle assistaient de nombreux fidèles qui virent l’âme de l’apôtre s’élever vers le ciel. Le premier évêque de Limoges fut enterré hors de la ville ; sur le parcours du cortège funéraire un paralytique fut guéri, le premier d’un long cortège de malades qui viendraient demander leur guérison sur le tombeau de saint Martial. »

Troparium prosarium S. Marcialis exécuté dans le scriptorium de l'abbaye en 1031.

Initiale d'une prose en l'honneur du saint, vêtu d'une tunique et représenté comme le maître des animaux des myhtologies de l'Asie Mineure. Il forme un M dont les jambages sont faits de deux oiseaux de type précarolingiens

La carthographie des bréviaires et psautiers mentionnant Martial dans leurs litanies au XIème siècle démontre un faible succès de la thèse de l'apostolicité, même en Aquitaine, le diocèse de Limoges , véritable "bastion apostolique" excepté. Curieusement toutefois, le plus ancien manuscrit liturgique mentionnant saint Martial comme apôtre est un psautier romain, avec traduction anglo-saxonne, en usage à la Sainte-Chapelle de Bourges au XIème siècle. Nous retrouvons des traces du culte apostolique dans des psautiers et bréviaires du XIIème siècle en Normandie, à Evreux et Rouen notamment. On peut être surpris par cet état de fait dans des villes aussi éloignées de Limoges. Or il existe des lieux de culte dédiés à Martial dans le Nord de la France, dans le diocèse de Noyon où Eloi fut évêque. Nous savons que ce dernier d'origine limousine, était un dévot de Martial, comme le prouve sa fondation d'une église dédiée à ce saint à Paris. De plus les vicomtes de Limoges entretenaient de bonnes relations avec les ducs de Normandie ; le duc Richard Ier intervint personnellement vers l'an Mil pour faire délivrer la vcomtesse Emma, capturée par des Normands.

 

Les facteurs de la diffusion du culte de Martial sont en premier lieu le rayonnement même de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges et des nombreux liens avec les abbayes des autres diocèses. C'est également le succès, alors retntissant  du culte des reliques dans l'Occident chrétien qui a stimulé la production des ateliers d'orfèvrerie limougeauds à partir du XIIème siècle, s'employant alors à représenter les saints du pays sur leurs châsses reliquaires : les exemples des châsses conservées des saints Martial et Valérie sont nombreux . Enfin, l'entrée du Limousin dans le domaine Plantagenêt a fourni une chance aux saints du diocèse pour se faire connaître plus au nord ; on sait que la dynastie anglo-angevine y était attachée comme le prouve la cérémonie de remise de l'anneau de saint Valérie à Richard Coeur de Lion, alors duc d'Aquitaine.

 

Le saint limougeaud n'était pas inconnu sur les routes de pèlerinage. Un culte italien lui est dédié, il s'agit de l'église de Colle di Val d'Esa (Toscane) lieu dit de résurrection d'Austriclinien, disciple de Martial. En Espagne, les représentations médiévales de Martial se retrouvent dans l'Oeuvre de Limoges, tel le frontal champlevé de la cathédrale d'Orense. A Silos (sud de Burgos) Martial est peut-être sculpté sur un chapiteau de la seconde moitié du XIIème siècle dans le cloître de Santo Domingo. Nous y voyons un jeune homme avec un plateau contenant un poisson devant la table de la Cène ; John Williams l'identifie comme étant saint Martial dans la mesure où le monastère possédait une copie très précoce du XIème siècle de la Vita Prolixior. Saint Martial est sûrement représenté sur les peintures du XIIème siècle représentant le dernier repas du Christ dans le Panthéon des Rois de l'église San Isidoro de Léon. Il y est identifié par une inscription MARCIALIS PINCERNA "Martial l'échanson", en référence à son rôle lors de la Cène, selon la Vita Proxilior ; Martial aurait servi les apôtres lors du dernier repas du Christ. La diffusion de son culte peut-être aussi observé dans les calendriers liturgiques castillans et Martial semble être vénérer par l'église léonaise dès le Xème siècle.

Le pèlerinage à Limoges de l'archevêque Diego Gelmirez de Saint-Jacques de Compostelle en 1102, afin de vénérer les reliques du saint limousin, démontre incontestablement l'extension du culte de Martial en Espagne au XIIème siècle.

Et quand Lucas de Tuy, chanoine de San Isidoro de Léon compose sa chronique espagnole dans le premier quart du XIIIème siècle, "Martialis discipulis Apostolorum Lemonica" apparaît entre saint André et saint Luc dans son énumération des sites évangélisés par les apôtres et où ils osnt morts.

 

(Source - Iconographie et le culte de saint Martial /Julien BELLARBRE - Bulletin de la Sahl 2011)

 

 

 

Cartulaire du Consulat de Limoges , écrit en occitan ,  cette page du Cartulaire servait à la prestation de serment solennel par les consuls : ils apposaient leur main sur les images, ce qui peut expliquer l'usure des enluminures.

LE CULTE DE SAINT MARTIAL AU MOYEN AGE

LE CULTE DE SAINT MARTIAL A CLUNY

 

Les liens entre saint Martial et Cluny sont nombreux. Si l'abbaye limousine, après de nombreuses péripéties, entre dans le giron de l'Ordre clunisien en 1062, les échanges intellectuels et artistiques entre ces deux grandes abbayes s'affirmeront bien au delà.

 

La chapelle saint Martial dans le bras Sud du transept de l'abbatiale de Cluny, aujourd'hui le seul conservé, témoigne de ces liens.

En effet, l'abbé Pierre de Chastellus (1322-1342) achève la tour Sud dite des Barbarans, fait remettre les grandes cloches et procède à l'édification, dans le croisillon Sud du grand transept, de la chapelle saint Martial dont la vocation funéraire ne cessera de s'affirmer. Elle restera un chef-d’œuvre de l’architecture rayonnante parisienne.

LE CULTE DE SAINT MARTIAL A PARIS

 

Ce fragment de rouleau sur parchemin daté de 1240 montre deux scènes des miracles du saint limousin Eloi évêque de Noyon qui vécut sous le règne de Dagobert, telles qu’on se les représentait au XIIIe siècle. A gauche, l’Île de la Cité est peinte de façon synthétique et en partie idéalisée, mais on reconnaît bien la nouvelle architecture gothique élancée de l’époque de Saint Louis qui contribue alors à transformer en profondeur le paysage urbain de la capitale. Saint Eloi éteint l'incendie de la chapelle Saint-Martial. La scène de droite quant à elle représente un miracle de saint Eloi sur le tombeau de saint Denis : il guérit un paralytique dans l'abbatiale de Saint-Denis fondée vers 475.

 

(Source - Musée Carnavalet)

Saint Eloi a fondé dans la Cité en 632, sous l'invocation de saint Martial, un monastère de filles, plus tard abbaye de Saint-Eloi. Sainte Aure a été la première abbesse de Saint-Martial, couvent qui, peu d'années après sa fondation comptait 300 religieuses.

 

Le cimetière du monastère était situé hors de la ville ; il attenait à la chapelle Saint-Paul-des-Champs, également bâtie par saint Éloi et que les Normands détruisirent. Rebâtie et flanquée de tours aux mie et XIIIe siècles, c'était déjà l'église d'un quartier ; elle fut agrandie encore par Charles V et dédiée de nouveau, en 1434, par Jacques du Châtelier, évêque de Paris. Henri III y fit ériger à Quélus, Maugiron et Saint-Mégrin de superbes mausolées, que la justice du peuple renversa deux siècles avant la Bastille.

 

 

A VENISE

 

La margelle et le puits de San Marziale (Saint Martial) date du 15e siècle. Le puits Vénitien en pierre d'Istrie, du Campo San Marziale, est dans le sestier du Cannaregio à Venise.

LE CULTE DE SAINT MARTIAL EN ITALIE

 

Les multiples liens entre l'abbaye de Saint-Martial de Limoges et la papauté ont eu pour effets de multiplier le nombre de lieux de culte dédiés au saint limousin. La Vita de saint Martial et son voyage évangélisateur au travers l'Italie vers le Limousin ont marqué plusieurs fondations de culte : à Spolète en Ombrie, à Chiusi et à Fiesole en Toscane, à Verceil en Ligurie. Spolète et Verceil le mirent à la tête de leur liste épiscopale.

 

A ROME

 

Dès le XIème siècle on a connaissance d'une chapelle dédiée à saint Martial. Les multiples voyages-pèlerinages de Guillaume V Duc d'Aquitaine (993-1030 ont pû faire connaître le saint.

Cette église à Venise a été consacrée à saint Martial, évêque de Limoges. Le premier bâtiment date du IXe siècle, mais il restauré par la famille Bocchi dès le XIIe siècle. L’édifice actuel date du XVIIe siècle et a été inauguré le 28 septembre 1721 par le patriarche Pietro Barbarico.

Toujours à Venise dans le sestier du Cannaregio, au numéro 2490 du Campo San Marziale (Saint Martial), se trouve le relief datant du XVe siècle représentant le Saint en train de bénir tandis qu'il tient une église dans l'autre main,

LA CHAPELLE SAINT MARTIAL AU PALAIS DES PAPES D'AVIGNON

 

Les trois Papes limousins ont donné un nouveau souffle au culte de saint Martial au XIVème. Les fresques du Palais des papes d'Avignon en témoignent.

 

Cet oratoire attenant au Grand Tinel, abrite les délibérations lors des conclaves dans un décor foisonnant de détails, constitué de fresques peintes par Matteo Giovannetti entre 1344 et 1345, à la demande de Clément VI. Les scènes légendées et ordonnées alphabétiquement, avec des effets de perspectives et un réalisme novateurs se lisent en spirale de la voûte vers le bas. Elles racontent la vie merveilleuse de saint Martial, venu évangéliser le Limousin, région natale du pape, à la demande de saint Pierre.

 

A Avignon sera aussi édifié au XIVème un Prieuré-Collège destiné à accueillir les moines qui désirent faire des études. La Bulle de fondation est accordée par le Pape Clément VII et met le monastère sous le vocable de saint Martial, dépendant de l'abbé de Cluny et bénéficiant des privilèges de l'ordre.

Remise du bâton à saint Martial par saint Pierre

SAINT MARTIAL AU COEUR DE L'HISTOIRE DE ROCAMADOUR

 

Le sanctuaire de Rocamadour fut longtemps la possession de l'abbaye de Saint-Martin de Tulle. Le  sanctuaire marial est donc rattaché à l'histoire du Limousin. Saint Martial tient  une place là aussi dans l'invention du sanctuaire.

 

« Une longue tradition, confirmée par une bulle du Pape Martin V en 1427, fait remonter l’origine de Rocamadour au 1 er siècle de l’Eglise. L’ermite qui a donné son nom au rocher ne serait autre que le publicain Zachée, de Jéricho, qui reçut, comme le rapporte Saint Luc, la visite de Jésus. Il aurait été également le mari de Véronique, celle qui essuya la face du Christ lors de la montée au Calvaire. Le véritable nom d’Amadour était peut-être, en arabe, Amab-Aour, surnommé Zaccaï (le Juste) à cause de l’hospitalité qu’il avait offerte à Jésus. Zachée et Véronique seraient venus en Gaule avec saint Martial (de Limoges) par le détroit de Gibraltar et auraient débarqué à Soulac. Après la mort de son épouse, Zachée, désireux de solitude, remonta la vallée de la Dordogne et se fixa au milieu du val d’Alzou, sur le territoire des Cadurques. Il y mourut, après avoir élevé à la Vierge, dans une grotte, un autel que saint Martial vint lui-même consacrer ».

 

Les pèlerins pouvaient aussi voir dans le chœur un autel primitif, maintenant enchâssé dans l’autel du dix-neuvième siècle, consacré par saint Martial, premier évêque de Limoges. Il est formé d’une seule dalle terminée sur ses bords par un large chanfrein.

 

La Légende de saint Martial, acceptée comme un recueil des anciennes traditions du pays par le concile de Limoges en 1031, raconte que ce saint apôtre fut envoyé en Gaule par saint Pierre et qu’il évangélisa toute l’Aquitaine. Pierre le Vénérable avait recueilli cette tradition et l’avait prêchée à ses moines. Les Actes de saint Amadour, qui sont plus tardifs, ajoutent que saint Martial vint plusieurs fois rendre visite à ce saint ermite et qu’à l’une de ces occasions il consacra l’autel de la Sainte Vierge.

La porte Saint-Martial du XIIIème siècle

LA CATHEDRALE DE RODEZ

 

A l'origine de l'histoire chrétienne de Rodez, vers le milieu du IIIème siècle de notre ère, St Martial vint en Aquitaine avec le simple titre d'apôtre pour consacrer un oratoire à Notre-Dame, le plus ancien édifice chrétien établi en Rouergue sur l'emplacement de la cathédrale actuelle et y déposer d'insignes reliques de la Vierge.

Une relique d'os de baleine

dans l'église de Rieupeyroux

LA CURIOSITE DE L'EGLISE DE RIEUPEYROUX

 

Un peu avant l'an mil, Ischanfrède, né à Peyroles, avait épousé Rixendis, l'héritière de Meudou, et possédait ainsi des biens considérables. Il vint habiter à Meudou. En 1009, il partit visiter en pèlerinage, avec la pieuse Rixendis, l'église St Martial de Limoges  (St Martial était alors en vénération à Rieupeyroux). Ischanfrède demeura 4 jours à Limoges donnant tout son temps à la prière devant le bienheureux Martial. Au moment du retour, touché par la grâce de Dieu, et rempli d'admiration par la discipline des moines, il fit donation au monastère de tous ses biens de Modulance au cas ou son fils Deusdet mourait sans lignée légitime. La Préparation de ce projet entre Ischanfrède et l'abbé Gaufredus de St Martial de Limoges se situe entre 1009 et 1018. Ischanfrède et sa femme regagnèrent leur terre de Meudou mais il tomba malade et sentant sa fin prochaine, il écrivit la convention de donation que sa femme et son fils signèrent. Ischanfrède mourut et fut enterré à l'église de Meudou. Deusdet et Rixendis assistèrent à la cérémonie. Puis, huit jours plus tard, Deusdet fut tué et enseveli auprès de son père. Dès lors, rien ne s'opposait plus à la réalisation de la promesse faite par Ischanfrède. La prise de possession du terrain donné, où devait se trouver la future église, eut lieu vers 1025-1031. L'emplacement choisi était exactement celui occupé par l'église actuelle. 

 

Cette légende raconte que le géant proposa ses services au seigneur Ischanfrède pour bâtir l'église en cent jours. A la fin des travaux, Gargantua demanda une somme supérieure au prix convenu. Comme le seigneur se refusait à lui donner satisfaction et devant les invectives de la population, Gargantua décida de se venger et de détruire l'église. A la nuit tombée, il se rendit sur la montagne de Modulance et lança de gros blocs de pierre afin d'anéantir le sanctuaire. Trois d'entre elles témoignent encore de cet événement: celle de la Caminade, de l'Estanquiol et celle de l'Esplanade marquée par les doigts du géant. On dit que les habitants terrorisés, se rassemblèrent courageusement pour s'emparer de Gargantua et le tuer durant son sommeil. Tout semblait oublié, quand, plus tard, un laboureur déterra un ossement géant. Après maintes palabres, cet ossement fut apporté aux moines qui connaissaient le secret, mais ne pouvaient accepter de laisser entrer dans l'église, les restes d'un païen. Le constructeur du sanctuaire ne pouvait être, bien sûr, qu'un descendant du personnage biblique Samson. Et c'est ainsi que, par dévotion, l'omoplate du géant Gargantua, devint l'omoplate de Samson. En réalité, il s'agissait probablement d'un os de baleine rapporté des croisades ! 

 

La connaissance de l’histoire de Rieupeyroux nous révèle comment ce fossile est parvenu dans ce coin de terre des Ruthènes, désigné alors sous le nom de Rivo- Pretroso. Lors de la III° croisade entreprise par Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste (1195), Fortuné de Valette, seigneur de Rieupeyroux, combattait sous la bannière du roi de France. Il est parfaitement vraisemblable, que cet os de baleine a été rapporté par ses compagnons et suspendu par eux à l’église Saint Martial, comme vœu et  remerciement d’une grâce obtenue, lors de leur expédition en Terre Sainte. Du reste, Monsieur Gennevaux, ancien conservateur du musée de Montpellier et savant paléontologue, avait entrepris des recherches sur les os de baleine rapportés de Terre Sainte par les Croisés. Il avait pu ainsi identifier facilement, l’omoplate de l’église Saint martial comme étant une omoplate de baleine commune en Méditerranée.

A NARBONNE

 

L'ancien palais des archevêques qui se signale par plusieurs tours, donjon Gilles Aycelin ( fin XIIIe - début XIVe s), tours Saint Martial et de la Madeleine (XIIIe s,), comprend le palais Vieux d'origine romane et le palais Neuf de style gothique remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles.

 

Cette tour Saint-Martial témoigne d'un évènement. Les chroniques rapportent qu'en 1019, suites à de nombreuses attaques de sarrasins, le peuple de Narbonne ayant appeler à la protection de saint Martial, en remerciement, envoit vingt prisonniers à l'abbaye de Limoges. L'Abbé Geoffroy en réserva alors deux pour les travaux de l'abbaye et offrit les autres aux princes étrangers venus en dévotion au sanctuaire de Martial.

LE CULTE DE SAINT MARTIAL A BORDEAUX

 

Saint Martial était particulièrement honoré à Bordeaux.  Les membres du clergé de la primatiale attribuaient la fondation de leur cathédrale à saint Martial, envoyé par saint Pierre lui-même pour annoncer la foi en Aquitaine. Dès le XIème siècle un texte stipule sa venue à Bordeaux après avoir effectué de multiples miracles, il aurait consacré l'église qu'il avait fait constuire à l'apôtre André dont il venait d'apprendre justement le martyre. Un récit de ces évènements plus précis en fut donné en 1300 par le limousin Bernard GUI, inquisiteur de la foi et évêque de Lodève. Cet enrichissement de la légende donnait le beau rôle au saint de Limoges.

 

On conservait à la basilique Saint-Seurin en reliquaire, à côté de l'olifant de Roland, le bâton pastoral de saint Martial donné par saint Pierre (qui servit à la résurrection d'un de ses disciples), et que l'on portait en procession durant les épidémies. Le bâton semblait servir aussi au rituel de l'investiture du comte, puis du duc de Bordeaux.  Le retable de l'autel majeur témoigne de cet attachemement à saint martial avec des reliefs représentant la légende du saint, en insistant  surtout sur les miracles obtenus par le bâton confié au missionnaire par saint Pierre. On reconnaît ainsi, l'envoi de saint Martial et de ses disciples en Aquitaine, sur l'ordre de saint Pierrre, trônant et costumé en pape, saint Martial remet son bâton à Bénédicte, qui guérit grâce à lui son époux Sigebert, la résurrection d'Austriclinien, Martial et Alpinien pleurant devant le corps de leur ami.

 

Une église de la ville lui est dédiée et un village de la Gironde porte son nom.

 

Sur le portail de la cathédrale Saint-André (dont les sculptures correspondent à l'achèvement de l'ouvrage de Bernard GUI en 1315), dans les premiers quadrilobes, le décor sculpté raconte la venue de saint Martial et de sa famille vers le Christ qui, selon, sa Vita apocryphe, l'aurait béni, tandis qu'une foule de malades accouraient voir le Maître, soit, tout simplement les guérisons obtenues par saint Martial lui-même. On y retrouve aussi la désignation par saint Martial du premier évêque, saint Gilbert. Ensuite c'est encore saint Martial qui arrête un grand incendie que le diable qui s'enfuit, avait allumé. Le quatrième relief montre quant à lui, l'illustre missionnaire Martial, accompagné de ses deux disciples Alpinien et Austriclinien, vêtus comme lui, quittant la ville après sa conversion.

A TOULOUSE

 

La légende allait jusqu'à associer saint Martial à saint Sernin dans la prédication de l'Évangile; c'est pourquoi, au portail de l'église Saint-Sernin, saint Martial était représenté ; sa statue répondait à celle de saint Sernin et près d'elle on lisait cette inscription : Hic socius socio subvenit auxilio. Ainsi au témoignage même des clercs de Toulouse, gardiens du tombeau de saint Sernin, leur saint patron avait été secondé dans son œuvre par le grand saint Martial, disciple du Seigneur. Une chapelle dédiée au saint Limousin a toujours eu sa place dans la basilique Saint-Sernin.

 

Si certaines scènes légendaires associant saint Saturnin et Martial ont disparu, reste une chapelle dédiée au saint limousin.

A MEOBECQ EN BERRY

 

Au début du XIe s., la question de l'apostolicité de St Martial, évangélisateur et premier évêque du Limousin, saint patron d'une puissante abbaye, fait rage dans les rangs du clergé limousin. L'érudit Adémar de Chabannes (Châteauponsac 988 - Jérusalem 1034), dans sa Geste des abbés de Saint Martial de Limoges défend l'idée que Martial fut parent de Pierre, et qu'il participa à la vie publique du Christ, notamment au Lavement des pieds. Adémar, pour soutenir sa thèse face à des clercs rétissants, va jusqu'à réaliser de faux documents.

 

Finalement, le Concile provincial de Limoges de 1031 aurait officialisé l'apostolicité de St Martial. Dans ce contexte, il faut voir la présence de St Martial à Méobecq comme le soutien politique à la thèse de l'apostolicité. Quand on connaît le pouvoir des images au Moyen-Age, le fait de représenter saint Martial à la droite de saint Pierre dans une puissante abbaye était un excellent moyen de faire sa "promotion". De plus, "parmi les ardents défenseurs de la thèse de l'apostolicité figurait Regembaldus, abbé de Méobecq, qui fit état du culte rendu à St Martial dans un grand nombre d'églises du Berry". (E. Vergnolle)

Ceci montre également les liens étroits entretenus entre les différentes abbayes : informations et pouvoirs circulaient au Moyen Age.

A POITIERS

 

Sur la façade de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers, on voit,sous des arcatures, à côté des douze apôtres, deux évêques : il est probable que l'un d'eux est saint Martial, fondateur, suivant la légende, de l'église de Poitiers, et presque égal en dignité aux apôtres.

SAINT MARTIAL AU PANTHEON ROYAL SAINT-ISIDORE DE LEON (ESPAGNE)

 

Le panthéon royal de Saint-Isidore de León, dont les fresques sont aujourd’hui considérées comme l’un des plus beaux témoignages peints de l’art roman1, est né de la volonté du couple royal formé par Ferdinand Ier de Castille et de León (1035/1037-1065)2 et son épouse Sancie (†1067), infante léonaise. Avec les bâtiments accolés de l’église dédiée à saint Isidore et du palais, il était destiné à cristalliser les choix institutionnels et idéologiques de cette nouvelle dynastie.

 

Ce joyau de la peinture romane surnommée 'la chapelle Sixtine de l'art roman" comporte une représentation du saint Limousin qui témoigne que le culte de saint Martial de Limoges était rendu à Léon dès le XIème siècle. Le saint est représenté comme apôtre servant à la Cène, ce qui correspond à son apostolicité si chèrement défendu par le chroniqueur Adhémar de Chabannes moine de l'abbaye de Saint-Martial. Un autre saint limousin y est présent, saint Eloi.

La cathédrale de Pamplune et son cloître collectionnent les représentations de saint Martial et des épisodes de sa vie, qui laissent supposer un programme iconographique assez sophistiqué qui aurait associé la Vierge, disparue, du tympan à saint Martial, l’ «apôtre » évangélisateur du Limousin, son « cousin » selon une tradition hagiographique ancienne.

 

(Source - Philippe Araguas / Colloque)

 

Le décor des deux clés de voûtes provenant du Collège de Pamplune sont formées, pour l’une d’un blason cardinalice, pour l’autre d’un saint évêque. Le blason est celui du Limousin Pierre de Montruc, neveu du pape Innocent VI, devenu évêque de Pampelune en Navarre l’an 1355, ensuite nommé cardinal-prêtre au titre de Sainte-Anastasie à Rome ; il mourut en Avignon en 1385. Pour venir en aide aux étudiants pauvres fréquentant l’université toulousaine, le cardinal fonda le collège Sainte-Catherine, appelé aussi collège de Pampelune, en 1382. Cet établissement se situait rue Gambetta, à l’arrière de l’ancienne librairie Vivès. Le saint évêque de la seconde clé pourrait être saint Firmin, patron du diocèse de Pampelune, ou encore saint Martial, apôtre du Limousin. Les deux clés devaient apparaître dans les voûtes de la chapelle du collège.

LA VIE DE SAINT MARTIAL DANS LA BIBLE DE PAMPLUNE (ESPAGNE)

 

Fernando Pérez (ou Ferrando Petri) de Funes était un chanoine de la cathédrale de Calahorra qui fut, entre 1192 et 1194, chancelier du roi de Navarre Sancho VI El Sabio. En 1194, à la mort du monarque, son successeur, Sancho VII El Fuerte, lui demanda réalisation d'une Bible qu'il termina en 1197. Cette Bible, appelée habituellement Bible du Roi Sancho ou première Bible de Pampelune se trouve actuellement à la Bibliothèque Municipale d'Amiens.

 

Une fois terminée, le monarque lui en demanda un nouvel exemplaire, comme cadeau à une femme de haut rang qui était peut-être sa soeur Doña Berenguela lors de son mariage avec Richard Coeur de Lion, ou sa mère, Doña Sancha de Castilla. Cette deuxième Bible de Pampelune, que nous analysons ici, ne fut pas une simple copie de la précédente, puisque Fernando Pérez modifia plus de 40% des scènes, y ajoutant 91 autres qui n'existaient pas dans la première. D'autre part, il utilisa un parchemin plus fin, davantage d'or et les pigments les plus coûteux, ce qui prouve l'importance de la commande.

Avec une composition en général harmonieuse et expressive et un traçé énergique du dessin, les miniatures, dans lesquelles l'artiste a utilisé comme modèles, selon la tradition, des personnes de son entourage habituel, offrent des scènes parfois très complexes, d'un grand réalisme et d'une grande originalité. Tout cela dans un style qui, bien qu'il présente, comme la plupart des miniatures haut-médiévales espagnoles, multiples influences de plusieurs époques et origines, ainsi que des formes de présentation et d'utilisation du dessin et du coloris très peu habituels à cette époque-là, le convertit en une oeuvre entièrement romane.

 

Le manuscrit contient l'Ancien et le Nouveau Testament, avec une ample description des généalogies du Christ, et la représentation de 203 saints et saintes ordonnés chronologiquement, certains étroitement liés au Royaume de Navarre, comme ceux de San Miguel de Aralar, San Saturnino, San Nicolás, San Martín, San Zoïlo et les saintes Nunilona et Alodia, ainsi qu'un index comprenant les textes des évangiles apocryphes relatifs à la deuxième venue du Christ.

 

A ces saints espagnols s'ajoute celle de saint Martial de Limoges sous l'intitulé : 'Vita Martialis Lemoviciensis' avec l'inscription : 'Martialis'.

Clef de voûte de l'ancien Collège de Pamplune représentant saint Martial.

MONASTERE DE SILOS (BURGOS)

 

A Silos Martial est peut-être sculpté sur un chapiteau de la seconde moitié du XIIème siècle dans le cloître de Santo Domingo. Nous y voyons un jeune homme avec un plateau contenant un poisson devant la table de la Cène ; John Williams l'identifie comme étant saint Martial dans la mesure où le monastère possèdait une copie très précoce du XIème siècle de la Vita Prolixior.

UNE PLAQUE EMAILLEE A ORENSE (GALICE)

 

La représentation de saint Martial se retrouve sur des plaques maillées de l'autel de la cathédrale d'Orense. L'Oeuvre de Limoges a bénéficié à la diffusion du saint limousin, et les maîtres émailleurs n'hésitaient pas à le représenter aux côtés des plus grands saints aux quatre coins de l'occident.

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