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Bénévent-l'Abbaye

En 1028, Umbert, chanoine de Limoges, fonde un monastère de religieux de l'ordre de Saint-Augustin, dans un lieu appelé Segondelas (à 1 km de Bénévent). Ce monastère fut transféré peu de temps après (vers 1030) sur son emplacement actuel.

 

En 1080 la charte du cartulaire indique la fondation de la collégiale dans le cadre de la réforme Grégorienne avec des chanoines réguliers. Vers 1082 une quarante d'églises dépendent de la collégiale de Bénévent. Le monastère doit son nom, au fait que l'on y plaça dès 1105 des reliques de Saint-Barthélémy, rapportées de Bénévent, en Italie.  Le monastère augustinien de Bénévent s'enrichit assez pour construire vers 1150 une nouvelle église qui, très homogène, dut être élevée d'un jet. Seule l'absidiole sud-est refaite au XVème siècle en style gothique et une chapelle ajoutée au croisillon nord au XVIème ont été démolies lors des restauration d'Abadie en 1875-1880.

La collégiale dépend de l'évêque de Limoges contrairement à sa voisine l'abbaye La Souterraine qui se doit de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges.

 

Si la prospérité revient au XVème après le passage des routiers, elle sera de courte durée et subira les guerres de religions.

Au XVIIème le monastère est soumis à un abbé commenditaire qui est l'évêque de Québec.

Bénévent l'Abbaye

Copyright / Fred Yvonne

Bénévent l'Abbaye

           The abbey built in the 12th century is dedicated to St Barths. Its architecture is romanesque.

 

For the record, in 1028 the Canon of Limoges named Humbert founded a priory at Secondelas, this pious foundation is augmented in 1073 by the chapter of Limoges. It soon after removal of the relics of St Bartholomew, from Benevento of Italy. The name of Secondelas is replaced by Benevento.

 

In 1458, the priory has a request of Marc Foucauld de Saint Germain Beaupré and the favor of his brother Louis, is elevated to an abbey.

Plan Bénévent l'Abbaye

L’église de Bénévent l'Abbaye et les travaux de Paul Abadie

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Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine (production du service Patrimoine et inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine)

Découvrez grâce à cette séquence comment le célèbre architecte Paul Abadie a mené au 19ème siècle une étonnante campagne de travaux sur l’église abbatiale romane de Bénévent l’abbaye.

Les bâtiments de l’abbaye de Bénévent

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Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine (production du service Patrimoine et inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine)

Imaginez avec l’aide de cette vidéo à quoi pouvait ressembler l’abbaye de Bénévent dont les bâtiments, autour de l’église abbatiale, ont aujourd’hui pour la plupart disparus.

L'architecture de l'abbaye de Bénévent

 

La construction de l'édifice est très analogue avec la collégiale du Dorat. On y retouve le déambulatoire à cinq chapelles rayonnantes, une nef de cinq travées et chapelles orientées.

 

La nef flanquée de berceaux transversaux, transept avec absidioles, choeur d'une travée droite et abside, déambulatoire à trois chapelles. Toutes les absidioles sont polygonales, comme à Saint-Junien et au Dorat, l'une à la première travée, l'autre à la croisée formant la tour-lanterrne, elles ont des pendentifs courbes, des arcs à deux rouleaux sur demi colonnes. Le reste de la nef, les croisillons, le choeur, sont en berceau sur cordon en quart de rond. Piles percées d'étroits passages, avec impostes en double quart de rond dans la profondeur des arcades, et demi colonne vers la nef.

 

De multiples détails évoquent le Dorat : les demi colonnes aux arcades latérales de la première travée qu'un mur à petites baies relie à la coupole, les ouvertures sur le comble au bas de toutes les voûtes, l'arcature et les huit fenêtres de la tour-lanterne, la voussure limousine à l'entrée des chapelles du transept, l'implantation des colonnes monostyles du rond-point déterminant deux arcades étroites et trois plus larges, les tailloirs à double quart de rond et enfin la série très complète de beaux chapiteaux en granit.

 

Cette église aux lignes très pures est, à l'extérieur, trop restaurée. Déplorable est surtout la coiffe de la tour centrale, invention d'Abadie dépaysée en Limousin.

 

La façade comme à Saint-Junien, au Dorat et à La Souterraine, est incorporée à la base du clocher.

 

 

Déambultoire Bénévent l'Abbaye
Bénévent l'Abbaye
Chevet Bénévent l'Abbaye

La sculpture à Bénévent L'Abbaye

 

L’iconographie des 38 chapiteaux historiés et des 145 modillons de l'abbaye de Bénévent .

 

Dans la série très complète des chapiteaux l'on retrouve : dans la nef des rinceaux, des palmettes, des griffons, à la croisée, deux centaures et une tête cornue, un masque barbu avec deux bras portant le tailloir, des animaux et figures monstrueuses, au rond-point, des motifs végétaux stylisés mêlés de têtes des quadrupèdes passant, un lion et un griffon aux prises avec des serpents.

 

La facture de ces chapiteaux est dense, lourde, mais l'effet décoratif puissant.

 

 

Bénévent l'Abbaye

Gisant de Aubert chanoine et fondateur de Bénévent

 

C'est enfeu mouluré simplement décoré de crochets au niveau de la frise et des chapiteaux des colonnettes. La dalle placée dans l'enfeu est sculptée d'une croix fleuronnée à longue hampe entre l'alpha et l'oméga.

 

Le gisant est celui du chanoine Aubert, fondateur de l'abbaye de Bénévent, vêtu d'une tunique et d'une chasuble avec étole, la tête posée sur un coussin, la main droite placée sur une grande croix et la gauche sur un livre fermé. Ce monument funéraire est composé de plusieurs éléments hétéroclites : un enfeu en arc brisé avec colonnettes engagées et frise sculptée, une première dalle funéraire en granite rose placée dans l'enfeu, un gisant et une seconde dalle funéraire disposée au sol à l'avant de l'enfeu.

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Cet ensemble funéraire date de la fin du 11e siècle, le chanoine Aubert étant mort vers 1085. La seconde dalle est sculptée d'un écu armorié. Armoiries sculptées dans l'écu au centre de la seconde dalle funéraire : deux lions rampants.

gisant Aubert Bénévent
gisant Aubert Bénévent
gisant_du_chanoine_aubert
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